La terreur des impacts V sur la Belgique
Entre juin 1944 et mars 1945 l’Allemagne a lancé des milliers de «Vergeltungswaffen» (en français des «armes V», «armes de vengeance» ou «armes de représailles») sur l’Angleterre, la France et la Belgique, qui venait d’être libérée. Les armes V avaient comme but principal la vengeance des bombardements stratégiques et intensifs des Alliés sur les villes allemandes.
Le V-1, une sorte de petit avion sans pilote rempli d’explosifs et produisant un ronronnement typique, a été vite surnommé «la bombe volante» ou «le robot». Le V-2, qui était encore beaucoup plus mortel que le V-1, était une fusée qui tombait du ciel sans faire aucun bruit et donc sans aucun avertissement.
La terreur des impacts V a coûté la vie à environ 8000 Belges. Surtout les villes d’Anvers et de Liège ont été gravement ruinées. Mais ce qui est moins connu, c’est que plus de 1200 victimes mortelles belges sont tombées lors de la production de ces armes V. Il s’agit des forçats au camp de concentration Dora.
Ce livre raconte l’histoire d’une vie dominée par une angoisse permanente. Aussi bien les drames presque oubliés que les impacts connus – comme celui du V-2 qui a tué 567 spectateurs du Cinéma Rex à Anvers – sont passés en revue.
En son style narratif typique, historien Pieter Serrien raconte une histoire émouvante dans laquelle il passe la parole à des dizaines de témoins. Il donne une voix aux victimes de la terreur V, mais aussi aux militaires alliés voulant abattre les V-1 avant leur chute, aux forçats de Dora, aux secouristes et aux coupables allemands. Un récit enrichissant qui nous montre comment la guerre mène toujours au cercle vicieux de la vengeance, de la violence de la mort de milliers de gens.